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Le Bel ambitieux

Ouverture Clémentine C’est un des drames inconnus du Paris de la Restauration — ce vaste théâtre où d’horribles détresses se cachent sous un gilet à fleurs et badinent avec une canne au pommeau lapis-lazuli — que la passion d’un jeune homme tétanisé par le besoin d’étreindre la société, le ministère, trois-cent-mille francs de rente en inscriptions sur le grand livre, le tout résumé en la personne d’une comtesse posée dans un salon du Faubourg Saint-Germain, et qui dit, d’une vois fluette : «Mais… mon cher ?»… Alphonse de Palpébral a rencontré cet ange : il se nomme Clémentine de l’Estourbie, il avoue 23 ans. Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet. Noble, grande, parée de toutes les guipures (1) de l’aristocratie, de tous les velours d’une éducation raffinée, Clémentine cultive pour Alphonse une fantaisie sultanesque : elle aime, en un mot. N’y a-t-il pas un immense intérêt, pour l’homme profond, à étudier, dissimulé sous la draperie somptueuse d’un lampas (2) jaune à soixante francs l’aune, relevé par des embrasses (3) de velours rubis, la symphonie morale et immorale, les duos, les solos, les concertos que se donnent ces deux êtres animés par une ambition … Continuer à lire Continuer à lire

Ouverture

Clémentine


C’est un des drames inconnus du Paris de la Restauration — ce vaste théâtre où d’horribles détresses se cachent sous un gilet à fleurs et badinent avec une canne au pommeau lapis-lazuli — que la passion d’un jeune homme tétanisé par le besoin d’étreindre la société, le ministère, trois-cent-mille francs de rente en inscriptions sur le grand livre, le tout résumé en la personne d’une comtesse posée dans un salon du Faubourg Saint-Germain, et qui dit, d’une vois fluette : «Mais… mon cher ?»… Alphonse de Palpébral a rencontré cet ange : il se nomme Clémentine de l’Estourbie, il avoue 23 ans. Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.

Noble, grande, parée de toutes les guipures (1) de l’aristocratie, de tous les velours d’une éducation raffinée, Clémentine cultive pour Alphonse une fantaisie sultanesque : elle aime, en un mot.

N’y a-t-il pas un immense intérêt, pour l’homme profond, à étudier, dissimulé sous la draperie somptueuse d’un lampas (2) jaune à soixante francs l’aune, relevé par des embrasses (3) de velours rubis, la symphonie morale et immorale, les duos, les solos, les concertos que se donnent ces deux êtres animés par une ambition de tigre, doublée d’appétits à effrayer un montreur d’ours, emportés par un «capriccio» qui se transforme en élégie, pour s’achever platement en marche nuptiale ?Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.

(1) sorte de dentelle
(2) étoffe assemblant des fils de soie, d’or et d’argent, dont les motifs sont en relief.
(3) Bande d’étoffe ou cordelière qui sert à retenir un rideau.

1. Dialogue (Alphonse, Clémentine)

ALPHONSE (parlé sur la musique) :

Ange… consens à te fixer un instant sur la terre…

CLÉMENTINE (parlé sur la musique) :

Va… oublie-moi, mon enfant… je saurais encore pardonner et bénir…

2. Duo (Alphonse, Clémentine)

ALPHONSE (passionné) :

Tu souffres et je meurs, inexplicable amante ! Ton beau front, fléchissant, s’appuyant sur ma main,
me révèle le poids de ta pensée ardente. Tu songes à ma douleur…

CLÉMENTINE :

Ah ! Ta douleur m’étreint ainsi que le vent traîne une feuille tombée… Ta douleur, qui te vêt tel un lourd manteau noir,
emporte dans ses plis mon âme désolée, et ma vie se consume en un lent désespoir !

ALPHONSE :

Exhale ton délire, ô sublime Ophélie ! Lève au ciel un regard aveuglé par les pleurs.

ALPHONSE, CLÉMENTINE :

Il entend des soupirs la divine harmonie, et moi j’entends l’écho qui me répète : «il meurt !» Que le chaste repos d’une couche funèbre nous unisse à jamais ! Dans un même tombeau, que dans l’ombre éternelle le Génie des Ténèbres se taise et se recueille, écoutant nos sanglots. Puisque sur nous la terre referme ses secrets, seul tu pourras dire : «jadis Elle m’aimait !»

Dialogue (Alphonse, Clémentine)

CLÉMENTINE :

Sonnez donc pour le thé, dear…

ALPHONSE :

Vous savez que je vais me faire sauter la cervelle ?

CLÉMENTINE :

À propos de quoi, mon cher ?

ALPHONSE :

Trente mille francs perdus hier au jeu sur parole, cinq sœurs à marier nichées au château de Palpébral
dont, par parenthèses, les dernières ardoises sont tombées pendant la Terreur…

CLÉMENTINE (languissamment) :

Vraiment, mon ami ! Quelle idée…

3. Mazurka (Alphonse)

ALPHONSE :

Ma chère, j’examine la chose en vrai dandy, et je crois que rien ne s’oppose à ce parti ! Le suicide est une élégance de très bon goût, et qui vous pose en évidence dans les raouts*… Mais il serait d’une genre suprême et plus hardi de partir tous les deux pour Brême ou Napoli !

* réunion, fête où l’on invite des personnes du monde, cocktail mondain.

4. Récitatif (Alphonse, Clémentine)

CLÉMENTINE :

Partir pour Napoli, mais ce serait folie ! Le voudrais-je, le puis-je, le dois-je ?

ALPHONSE :

Mais oui ! Ne t’aimé-je point ?

(on frappe)

CLÉMENTINE :

Je n’y suis pour personne !

PETIT JACQUES (solennel) :

Le Baron Pschutt arrive de Lisbonne, Madame !

CLÉMENTINE (mystérieux) :

Introduisez ce cher Baron Pschutt, et pour Alphonse, pas un mot… Chut ! Chut !Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.Chut ! (quasi parlé) Chut !

Dialogue (Le Baron, Alphonse, Clémentine)

LE BARON PSCHUTT :

Mes hommages, Madame…

CLÉMENTINE :

Vous connaissez le Vicomte de Palpébral ?

LE BARON PSCHUTT :

Je n’ai pas cet honneur ! Mais je subodore que ce jeune gentilhomme est à la veille de perpétrer quelque sottise.

ALPHONSE :

Et comment le savez-vous, Monsieur ?

LE BARON PSCHUTT :

Je sais tout, je vois tout, je me tais.

ALPHONSE :

Alors Baron, dites-moi ce que je dois faire !

5. Air (Le Baron Pschutt)

LE BARON PSCHUTT :

Si vous voulez vous pousser dans la sphère politique,
il vous faut sans hésiter faire un ouvrage historique.
Tâtez-moi la question d’Orient : c’est un sujet amusant.
Soyez d’abord obscur, énigmatique, usez de la figure allégorique…
Surtout n’oubliez pas la pragmatique ! Mettez ici et là du germanique…
N’en dites pas beaucoup mais dites-en assez, affirmez fortement ce que vous ignorez !
Si vous réussissez, vous aurez du génie, et l’on vous emploiera dans la diplomatie.
(BIS)

Dialogue (Le Baron Pschutt, Alphonse, Clémentine)

ALPHONSE (enthousiaste) :

N’ajoutez rien Baron, vous m’avez décidé !

CLÉMENTINE (inquiète) :

Ce livre, s’il le signe, faudra-t-il qu’il le lise ?

LE BARON PSCHUTT :

Vous êtes ingénue… chère Comtesse

6. Trio Valse (Le Baron Pschutt, Alphonse, Clémentine)

CLÉMENTINE :

Glissons d’un vol discret, glissons d’un vol discret…

ALPHONSE (en même temps que Clémentine) :

Courons d’un pied léger, courons d’un pied léger…

LE BARON PSCHUTT (en même temps que Clémentine) :

Marchons d’un pas altier, marchons d’un pas altier…

CLÉMENTINE, ALPHONSE, LE BARON PSCHUTT :

… où l’ambition nous porte, où l’amour nous transporte vers les lambris dorés !
Où l’amour nous transporte, où l’ambition nous porte, courons, glissons, volons !

ALPHONSE :

Écrasant nos rivaux et méprisant les sots, plantons notre bannière au seuil du ministère !

CLÉMENTINE :

Glissons d’un vol discret, au sein des cabinets…

ALPHONSE (en même temps que Clémentine) :

Courons d’un pied léger, courons d’un pied léger…

LE BARON PSCHUTT (en même temps que Clémentine) :

Marchons d’un pas altier, vers les salons dorés…

CLÉMENTINE, ALPHONSE, LE BARON PSCHUTT :

… où l’ambition nous porte, où l’amour nous transporte !

LE BARON PSCHUTT :

Étudiant les détours des plus illustres cours, sachons à l’occasion redorer nos blasons.

CLÉMENTINE :

Glissons d’un vol discret… etc.

ALPHONSE (en même temps que Clémentine) :

Courons d’un pied léger… etc.

LE BARON PSCHUTT (en même temps que Clémentine) :

Marchons d’un pas altier… etc.

Dialogue (Le Baron Pschutt, Alphonse, Clémentine, Petit Jacques)

CLÉMENTINE (languissante) :

Vicomte ?… Sonnez donc pour le thé

LE BARON PSCHUTT :

Décoction ultra-diplomatique, en ce qu’elle refroidit considérablement la lymphe et tonifie l’estomac.
Le thé et le keepsake* expliquent la puissance britannique.

* à l’époque romantique, album de fines gravures donné en cadeau, surtout à l’occasion des fêtes de fin d’année.

ALPHONSE :

Ceci est profond, mon cher.

CLÉMENTINE :

Prodigieusement… Mais qu’attendez-vous ? Sonnez pour le thé !

(on frappe)

Qu’y a-t-il encore, Petit Jacques ?

PETIT JACQUES (avec précaution) :

Madame, c’est Mademoiselle que Mademoiselle Berthe a déposée chez Mademoiselle Séraphine,
et qui vient d’arriver dans le briska* de Mademoiselle Émérentienne…

* mot russe désignant une calèche de voyage très légère

CLÉMENTINE (agitée) :

Mademoiselle ? Mais quel jour sommes-nous donc ?

LE BARON PSCHUTT :

Hum, hum, hum…

PETIT JACQUES (de plus en plus consterné) :

Le jour de la naissance de Madame la Comtesse, Madame…

CLÉMENTINE (de plus en plus agitée) :

Mais alors, elle est là ?

PETIT JACQUES (lugubre) :

Oui, Madame. Mademoiselle est là avec un bouquet.

CLÉMENTINE (sans voix) :

Un bouquet…

LE BARON PSCHUTT :

Hum, hum, hum…

CLÉMENTINE :

Qu’elle aille dans sa chambre.

PETIT JACQUES :

Mademoiselle se propose de réciter un compliment à Madame.

CLÉMENTINE (mourante) :

Je suis perdue…

PETIT JACQUES (d’une voix forte) :

Mademoiselle Euphrasie demande à présenter ses devoirs* à Madame…
* ses hommages

CLÉMENTINE (désespérée) :

Seigneur…

PETIT JACQUES (s’éloignant) :

Entrez Mademoiselle… Madame vous attend.

7. Romance (Euphrasie, Clémentine)

EUPHRASIE :

En ce beau jour de votre fête, que je me plais, ma chère maman, à ne compter, sur votre tête, que le poids toujours ravissant, de quarante et deux printemps, de quarante et deux printemps ! De quarante et deux printemps…
Une mère est toujours contente du doux aveu de la candeur, et je vois que je vous enchante…
Mais ne dérobez pas vos pleurs sous une main tremblante, sous une main tremblante.

7bis. Récitatif (Euphrasie, Clémentine)

CLÉMENTINE :

Il suffit, Mademoiselle, je vous l’ordonne : sortez ! Et ne reparaissez que si je vous appelle.

EUPHRASIE :

Mais maman, je n’ai pas fini ; c’est la fin le plus joli…

CLÉMENTINE (imitant Euphrasie) :

Vous me l’enverrez par la poste. Allez, sortez, point de riposte !

Dialogue (Le Baron Pschutt, Alphonse, Clémentine)

LE BARON PSCHUTT (à part) :

Le tact ici conseille que sans vaine péroraison je m’éclipse par la porte dérobée et que, dans le salon voisin, j’aille étudier les gravures qui représentent les malheurs de la jeune Virginie. (il sort)

ALPHONSE (d’un ton amer et hautain) :

Ainsi, Madame, c’est votre fille ?

CLÉMENTINE (douloureuse) :

Elle est horriblement menteuse…

ALPHONSE :

Vous la disiez en nourrice à Pont-aux-Dames ?

CLÉMENTINE :

Elle est très grande pour son âge… D’ailleurs, elle raffole de la campagne…

ALPHONSE (glacial) :

Un mot, un seul Madame. Ce sera le dernier…

CLÉMENTINE (au désespoir) :

Ah… bourreau…

ALPHONSE :

Sa dot* ?
* biens qu’une femme apportait en mariage à son époux

CLÉMENTINE (très calme soudain) :

Six cent mille francs et le petit domaine des Minaudières avec la ferme, le moulin, les prés et le château.

ALPHONSE (noble et simple) :

Clémentine, j’épouse ta fille.

CLÉMENTINE (ravie) :

Ciel ! Tu l’épouserais ?

ALPHONSE (froidement) :

Vous ne la reverrez jamais, sauf le jour des noces. C’est convenable, c’est du reste l’usage.
Mais le soir même, foi de gentilhomme, je conduis la vicomtesse aux Minaudières ;
j’y reste huit jours avec elle, et je reviens seul… Seul, et tout à toi !

CLÉMENTINE (rêveuse) :

Tiens… mais pourquoi pas ?

ALPHONSE :

Je sauve la fortune des l’Estourbi ; je restaure celle des Palpébral ; vous restez jeune, et je deviens riche.
Avouez, ma chère, que ce calcul passablement napoléonien a pourtant quelque chose de «comfortable»… ?

CLÉMENTINE (transportée) :

Alphonse, vous êtes le lion idéal…

(soudain élan poético-douloureux)

Ah, mon ami, y pensez-vous ? Vous donner ma fille, mon Euphrasie, cet ange…
Elle ! À vous ! Vous ! À elle !

ALPHONSE (même ton) :

Quoi ? Vous hésitez… Ah ! Je comprends… Vous ne m’aimez plus !

CLÉMENTINE :

Dilemme atroce… Je suis mère, je suis femme…

8. Duo tragique (Clémentine, Alphonse)

ALPHONSE :

Ô ingratitude, moi qui sacrifie à cette femme, idole que j’adore,
en lui demandant la main de son Euphrasie, la flamme superbe,
disons plus encore, le brasier de mes désirs les plus farouches !
Car enfin, cette Euphrasie, elle louche !

Je te pardonne, tu me la donnes, je te pardonne.

CLÉMENTINE (en même temps qu’Alphonse) :

Voici l’instant inévitable et redouté où ce petit être si follement aimé, ce doux fruit de ma chair,
cette fleur de l’âme s’élançant vers son jeune amour, va m’oublier.
Soyez donc épouse, mère, soyez donc épouse, mère, soyez femme !Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.

Je te la donne, je te pardonne, je te la donne.

Dialogue (Euphrasie, Alphonse, Clémentine)

CLÉMENTINE (languissante) :

Sonnez donc pour le thé, dear…

(on frappe)

EUPHRASIE :

Ma chère maman, pardonnez-moi, j’ai oublié mon mouchoir sur le couvercle du forte*
* abréviation de «pianoforte» (de nos jours, l’abréviation a été inversée, et l’on dit plutôt «piano» !)

CLÉMENTINE :

Pourquoi pleurez-vous ?

EUPHRASIE :

J’étais à côté, avec le Baron Pschutt ; il me racontait le congrès de Vérone ; je pleure toujours quand je bâille…

ALPHONSE (à part) :

Elle a quelque chose de la nature des huîtres, mais elle est délicieusement sotte, à la façon des paniers…

CLÉMENTINE :

Prenez votre mouchoir, tenez vous droite. Vous allez épouser Monsieur.

EUPHRASIE :

Oui, maman !

ALPHONSE (lyrique, s’adressant à Euphrasie) :

Ah… Mademoiselle… Vous me rendez fou de bonheur. Un seul mot, un seul regard, un seul sourire, un seul jour…

CLÉMENTINE (sèchement) :

Contenez-vous, il n’y a personne… Ah si ! Voici Petit Jacques et le Baron… Continuez Alphonse !

ALPHONSE :

Ah… Mademoiselle…

EUPHRASIE :

Ah… Monsieur…

LE BARON PSCHUTT (ému et paternel) :

Un vieil ami, chère comtesse, écoute toujours un peu aux portes…

PETIT JACQUES (larmoyant) :

De même qu’un vieux domestique, Madame…

LE BARON PSCHUTT :

Agréez mes compliments pour ce ravissant bonheur, Vicomte…

PETIT JACQUES (toujours larmoyant) :

Quelle satisfaction pour un serviteur fidèle, que de voir marier Mademoiselle
si peu de temps après avoir vu marier Madame…

CLÉMENTINE :

La douce émotion qui m’étouffe m’ôte la parole, mes amis… Il me faudrait mon thé, il me faudrait mon thé !Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.

ALPHONSE :

Comment exprimerais-je, Messieurs, l’ivresse d’un homme qui embrasse enfin le but de ses insomnies ?

EUPHRASIE :

Je voudrais bien savoir quoi dire, moi…

9. Final (Le Baron Pschutt, Alphonse, Clémentine, Euphrasie, Petit Jacques)

LE BARON PSCHUTT :

Parfaite et charmante Euphrasie, ne sonnez mot, je vous en prie.
Gardez donc ce silence exquis et cet air vraiment surpris.

EUPHRASIE :

Monsieur, je vous admire de trouver tant à dire, et votre style orné me porte à vous aimer ! (BIS)

ALPHONSE (en même temps qu’Euphrasie) :

Allons, d’un bond gracieux, par les autels radieux où l’ambition nous porte, où l’amour nous transporte ! (BIS)

CLÉMENTINE :

Ce mariage heureux, qui comble tous nos vœux, nous donne avec des rentes, une belle-mère charmante.

EUPHRASIE :

Monsieur, je vous admire de trouver tant à dire, et votre style orné me porte à vous aimer ! (BIS)

Pourtant. Ensuite. Effectivement. Malgré tout. Donc. Ensuite. Cependant. Car. Donc. Mais. Cependant. En effet.

CLÉMENTINE, LE BARON PSCHUTT, PETIT JACQUES (en même temps qu’Euphrasie) :

Allez, charmants époux, bercés par des mots fous !
Oui, l’ambition vous porte, et l’amour vous transporte !
Allez, charmants époux, allez, charmants époux,
allez, d’un bond gracieux, vers les autels radieux où l’ambition nous porte !
(etc.)

ALPHONSE (en même temps qu’Euphrasie) :

Allons, d’un bond gracieux, par les autels radieux !
Oui, l’ambition nous porte, et l’amour nous transporte !
Où l’ambition nous porte, où l’ambition nous porte,
allons, d’un bond gracieux, vers les autels radieux
où l’ambition nous porte. Allons, allons ! (etc.)

tailleferre Le bel ambitieux

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