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LES MUSTS : «Blackstar»

Cette série propose une anthologie de morceaux célèbres ou méconnus, de tous styles et toutes époques. Continuer à lire

Cette série propose une anthologie de morceaux célèbres ou méconnus, de tous styles et toutes époques.

Les fans de la star anglaise sont de plus en plus impatients de découvrir son prochain album Blackstar. Il sortira le 8 janvier 2016, jour de ses 69 ans. En effet, David BOWIE distille savamment le suspense, et maîtrise parfaitement l’art de nous faire saliver…

En octobre 2014, un premier premier morceau fascinant avait été publié en bonus de l’anthologie Nothing Has Changed. Cette chanson très originale est titrée Sue (Or in a Season of Crime). Elle était le fruit d’une étonnante collaboration avec la formation jazz de Maria SCHNEIDER. Elle est remarquable chef d’orchestre américaine que vous pouvez voir dirigeant l’une de ses plus suaves compositions lors du festival Jazz à Vienne 2008.

Objet Musical Non Identifié

Mais le 19 novembre dernier, un nouvel «O.M.N.I» a débarqué dans nos oreilles (via YouTube) ! Creusant toujours le même sillon art rock / rock expérimental que Sue, le nouveau morceau Blackstar donnera son titre à l’album entier. Il fait de nouveau la part belle à des pointures du jazz contemporain américain.

On retrouve ainsi le saxophoniste Donny McCASLIN, déjà présent dans Sue. Mais cette fois l’orchestre de Maria SCHNEIDER laisse la place à une formation plus resserrée. Outre BOWIE soi-même à la guitare et McCASLIN — qui joue un peu de flûte en dehors du saxophone —, les amateurs de jazz retrouveront avec plaisir le guitariste Ben MONDER, le pianiste Jason LINDNER, le bassiste Tim LEFEBVRE et le batteur Mark GUILIANA.

Quatre de ces cinq musiciens ont d’ailleurs récemment enregistré ensemble un album typique des tendances actuelles du jazz new yorkais, Fast Future. Ce disque, dont le leader est McCASLIN, marie le groove (sorte de rebond rythmique hérité du funk) à l’effervescence débridée de l’improvisation de type free jazz (dans certains morceaux seulement), et à d’autres rythmes et harmonies plus complexes, venant aussi bien du jazz que de certains styles électroniques récents comme la techno drum & bass.

Voici ce quatuor réjouissant, en concert dans un fameux bar de New York :

Une symphonie psychédélique

Mais contrairement à la très jazzy Sue, Blackstar cultive un style bien différent de celui de ses invités jazzmen, entre pop psychédélique, cordes synthétiques et harmonies «orientalisantes». On y trouve tout de même une forte influence des sonorités de la musique électronique et de ses rythmiques complexes.

Encore plus développée que Sue, elle propose plusieurs phases distinctes, un peu à la manière des célèbres «symphonies» du progressive rock des années 1970 (Tarkus du groupe ELP, Atom Heart Mother de PINK FLOYD, Lizard de KING CRIMSON…). Bien loin de la forme couplets-refrain, elle semble construite selon un plan symétrique A-B-A. La partie médiane est la plus «pop», avec ses harmonies sucrées. Elles contrastent avec les parties extrêmes, beaucoup plus épicées et mystérieuses.

Mais qui est cette «étoile noire» ?

Le clip, étrange et «gothique», rappelant un peu le style de Tim BURTON, accentue cette ambiance inquiétante.

Quant aux paroles (voir la seconde vidéo ci-dessous), énigmatiques à souhait, elles ne font qu’intensifier le mystère, et intriguent déjà les fans : certains y voyant par exemple un hommage à Lou REED, décédé en 2013.

L’hypothèse n’est pas absurde. L’alter ego de BOWIE, personnage à la fois adulé et très controversé, était bel et bien une «étoile noire» de la pop music…

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